Il est fait mention du château de Boisseron dès 1110 dans le cartulaire de Nîmes. Les Bermond d’Anduze sont présents à Boisseron dès le 12e siècle et jusqu’au 15e siècle afin de contrôler le passage sur la Bénovie. Avec leurs possessions de Sommières, Sauve et Anduze, ils contrôlent le chemin du commerce du sel dont Lunel est le port de débarquement. Le château a souffert de la croisade contre les albigeois – cathares – auxquels appartenaient les Bermond.
Sur le plan de Anne Rulman -1622-, il présente une cour carrée bordée de bâtiments élevés sur 3 côtés. Il conserve encore des parties importantes de ces bâtiments : corps en L de 3 niveaux, le principal, au Sud, étant situé entre les deux tours, l’une carrée, l’autre ronde, avec des traces de croisées.
Il est acheté en 1856 par la puissante famille d’industriels et politiques gardois, les Silhol. Après l’incendie de l’aile Est en 1871, le château perd sa forme en U (disparition de l’aile Est). La façade Nord sur la Bénovie et le parc est complètement modifiée avec l’adjonction d’un perron et une galerie d’arcades en plein-cintre dans un style néo-classique avec frontons triangulaires, rappelant l’architecture de l’hôtel particulier de la famille à Nîmes dessinée par les architectes Feuchères.
Le parc « à l’anglaise » de 5 ha est aménagé en contrebas et possède des essences rares et variées. Les bassins sont alimentés par l’eau du Vidourle captée au moulin de Boisseron.
Détail du plan de Ann Rulman 1622